sexta-feira, 22 de fevereiro de 2013

Boubou et grand-père



Aujourd’hui, c’est la fête pour Boubou. Son grand-père passe la journée avec lui. Il est très vieux et n’a plus toutes ses dents, mais avec grand-père, Boubou ne s’ennuie jamais.
À la chasse, Bobou se prend les pieds dans le filet.
— Ha ! Ha ! voilà une belle prise ! Non seulement j’attrape une antilope, mais aussi un Boubou dodu ! rigole grand-père.
À la pêche, c’est Boubou le plus rapide.
— Regarde, grand-père, j’ai pris un gros poisson ! crie Boubou.
— Euh… Moi aussi, répond grand-père.
Avec grand-père, c’est chouette : ils font un pique-nique à la belle étoile. Puis ils parlent entre hommes jusque tard dans la nuit.
Mais le lendemain matin, grand-père est tellement fatigué qu’il ne se réveille pas. Il est trop vieux, il n’ouvrira plus jamais les yeux. La tribu entière pleure grand-père.
Boubou est très malheureux. Son visage est noyé de larmes.
— Ne sois pas si triste, tout ce qui vit doit mourir un jour, lui dit son papa pour le consoler.
Soudain, l’esprit de la forêt arrive. Tout le monde part. Seul Boubou est resté, il ne veut pas abandonner grand-père. Doucement, l’esprit prend grand-père dans ses bras.
— Qui est-tu ? Que veux-tu ? demande Boubou effrayé.
— N’aie pas peur, je suis Jèngi, je viens chercher ton grand-père pour l’emmener dans la forêt des ancêtres. Ne sois pas inquiet, je m’occuperai bien de lui.
Boubou accompagne Jèngi. Ensemble ils s’approchent de la forêt des ancêtres. Elle est immense, les arbres sont plus hauts que le ciel.
Boubou est calme, il fait un signe d’adieu à grand-père avant de le voir disparaître avec Jèngi, au plus profond de la forêt.
Les amis de Boubou l’ont suivi. Ils étaient inquiets pour lui et ne voulaient pas le laisser seul.
— Viens, on va pêcher pour se changer les idées, dit Sofa.
— Chouette, je connais une rivière où je pêchais avec grand-père, répond Boubou.
— Regarde Boubou ! J’ai pris un gros poisson, dit Sofa.
— Euh…. Moi aussi, sourit Boubou en pensant à grand-père.
§§§
Le truc de Boubou
Quand un Pygmée meurt, une cérémonie est organisée en son honneur. Toute la tribu y participe. Au cours de ce rituel, l’esprit Jèngi apparaît. Il est couvert de feuillages et danse autour du mort. Ensuite, le mort est emmené dans la forêt où Jèngi le transforme en esprit. Cet esprit rejoint les autres esprits de la forêt et, ensemble, ils vivent de la même façon que lorsqu’ils étaient vivants.

                                                                                                                                          Cyril Hahn
                                                                                                                        Boubou et grand-père
                                                                                                                        Pars, Casterman, 2009

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